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COVID-19 : sommes-nous sous l’emprise de l’hystérie collective mondiale ?

Dernière mise à jour : 14 janv. 2021



Au début, comme la plupart d’entre nous, j’étais en faveur du confinement. On en connaissait trop peu sur la COVID-19 pour la laisser aller à tout vent. Mais maintenant qu’on sait qu’elle n’est pas aussi vilaine qu’on l’anticipait (pour les moins de 50 ans, elle est plus facile à traverser qu’une grippe), le temps ne serait-il pas venu de s’ajuster de manière à isoler uniquement les gens risquant des complications graves ou mortelles — les aînés, les individus avec un système immunitaire déficient, obèses, diabétiques, qui ont des antécédents cardiovasculaires, des comorbidités ou qui souffrent d’hypertension — (et ceux qui leur fournissent des soins), tout en leur donnant le droit de décider pour eux-mêmes ? Dans la mesure bien sûr où leur choix ne mettra pas en danger d'autres personnes.


Comme les dommages collatéraux d’un confinement rigoureux sont à considérer (violences faites aux enfants, violences conjugales, dépression, augmentation des suicides, etc.), je préfèrerais ouvrir la fenêtre d’exposition en laissant la population s’immuniser naturellement, même si je n’ai pas une santé à tout casser et je ne suis manifestement plus une petite jeunesse.


«Le Dr Bernier rappelle que des gens ont arrêté de consulter à l’urgence par crainte d’attraper la COVID-19, que les consultations en psychiatrie ont commencé à augmenter, que le taux de chômage a grimpé — “et on sait qu’une hausse de 1 % du taux de chômage, historiquement, ça s’accompagne d’une hausse de 0,7 % à 0,8 % des suicides annuels” — et qu’on va éventuellement devoir payer le déficit que fait l’État sous forme de coupures dans nos services sociaux et notre filet social.
“Ça aussi, ça va faire des morts un peu camouflés, à long terme, qui ne passeront pas nécessairement dans les journaux. C’est morbide finalement de rester confiné trop longtemps”, dit le médecin. »

(Suivre le lien au bas du blogue pour lire l’intégralité de l’article duquel est tiré cet extrait.)


Pour être tout à fait honnête, si je prends le temps d’écrire ces lignes, c’est que je crains par moments qu’on s’engage dans un tournant qui nous mène à une réclusion abusive, brimant du coup nos droits. L’hystérie collective mondiale nous y pousse. Reste à voir si c’est elle qui pèse plus lourd dans la balance. Le temps nous le dira. Je me ramène assez vite à une meilleure perspective sur notre avenir en m’appuyant sur ma confiance en l’humanité et en me rappelant que sa peur est normale. Elle saura éventuellement se rassurer grâce à des professionnels de la santé comme Dr Mathieu Bernier qui osent s’exprimer publiquement, bien que leur opinion sur le sujet soit à l’encontre de la crainte qui s'est enracinée très rapidement au sein des communautés. Cela leur attire d'ailleurs des messages haineux. En attendant, tout en gardant l’œil grand ouvert sur les dirigeants, j’accorde encore un peu de mou aux gouvernements, persuadée que ceux de ma province et de mon pays sont raisonnables et bien intentionnés.


Je me sens très privilégiée de demeurer au Québec et je suis fière de la collaboration de mes concitoyens. Franchement, je doutais de notre capacité collective à faire preuve d’autant de bienveillance pour nos aînés. Voilà un indice indiscutable que l’humanité effectue présentement un saut quantique dans son évolution. Aussi, je suis étonnée qu’il n’y ait pas plus de grogne envers la gestion des soins de santé qui nous a menés à ne pas pouvoir supporter les hospitalisations à la suite de la propagation naturelle d’un virus, quand on sait qu’elle nous impose un calvaire depuis des années et qu’une pandémie était prévisible.


J’avoue que la frustration me gagne quand je pense à notre système de santé qui est si mal en point qu’on doive faire des pieds et des mains pour aplanir la courbe. Dans ces moments, je m’applique à respirer par le nez en me disant que ce qui se passe actuellement obligera nos ministres à corriger cette situation qui perdure depuis beaucoup trop d’années et qui nous fait souffrir bien plus que la COVID-19. C’est quand même dommage que ça prenne une pandémie pour forcer nos dirigeants à la redresser.


Des virus, il y en aura d’autres, et possiblement des bien pires. Accorder à celui-ci la part d’attention qu’il est en droit de recevoir sans dramatiser en évaluant objectivement les mesures à adopter pour assurer la sécurité que méritent toutes les personnes qu’il menace dangereusement est la chose à faire, c’est bien certain. Afin de poursuivre cette mission sans abîmer inutilement les jeunes générations, les rajustements doivent s’étendre.


Nos enfants et nos adolescents ont besoin de bouger, de socialiser, de contacts physiques pour leur santé mentale et physique. Alors, je vous pose ces questions :


Pourquoi prolonger le supplice de la distanciation s’ils ne sont pas à risque ?



Ne pourrions-nous pas les laisser se rapprocher, se coller, se chamailler en n’isolant que ceux prédisposés au danger et en continuant d’éloigner les adultes les uns des autres dans les endroits publics ? Le temps nécessaire pour contrôler la courbe. (Comme la plupart des parents ont moins de 50 ans, ils ne risquent pas de complications graves s’ils la contractaient. Ils resteraient donc à la maison, le temps que le virus passe.)


Je souhaite que cette étape soit la prochaine prévue par notre premier ministre François Legault et son acolyte de l’heure, Dr Horacio Arruda. Ils font un travail exceptionnel, soit dit en passant.


« En effet, le coronavirus rend très peu d’enfants malades : au moment où j’écris cette lettre, moins de 20 enfants sont hospitalisés dans les hôpitaux de Montréal à cause de la COVID-19. De plus, la moitié de ces patients ont été admis pour des raisons autres que le virus telles que l’ingestion d’un corps étranger ou une infection urinaire. Ces enfants ont reçu un diagnostic de COVID-19, car nous testons tous ceux qui doivent être hospitalisés, quelle que soit la raison, et non parce qu’ils présentaient des symptômes. Au Canada, les 18 ans et moins représentent moins de 5 % des cas d’infection.
En revanche, les enfants sont aussi très affectés par la COVID-19, mais les médias ne parlent pas beaucoup des dommages collatéraux du confinement. Celui-ci nuit à leur développement émotif et social, en plus de freiner leur croissance intellectuelle. »
Suzanne Vaillancourt, urgentologue dans un centre hospitalier pédiatrique de Montréal

Cette médecin défend la cause des enfants dans Laissez les enfants jouer, paru dans La Presse de lundi 18 mai. Par ici pour consulter son article.



À propos du Dr Mathieu Bernier, il expose son point de vue dans Le Quotidien de vendredi 8 mai. Son argumentaire solide vaut le détour. Cliquez ici pour ouvrir le lien qui y mène.








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